L’industrie pharmaceutique a augmenté de 28 % le nombre de contrats d’alternance signés en 2023, tandis que le secteur informatique refuse chaque année des milliers de candidatures, faute d’encadrants disponibles. À contre-courant, l’hôtellerie-restauration peine à remplir ses quotas malgré des offres en hausse.
Certaines branches débloquent des primes exceptionnelles pour attirer les alternants, alors que d’autres imposent des parcours de sélection plus stricts que pour un CDI. Les écarts de rémunération à l’entrée peuvent atteindre 30 % selon la filière choisie. Les tensions de recrutement varient fortement, révélant des dynamiques inattendues d’un secteur à l’autre.
Alternance : panorama des secteurs qui cartonnent en 2024
En 2024, impossible de passer à côté des secteurs qui misent tout sur l’alternance pour renforcer leurs équipes. Informatique, pharmacie, services à la personne : ces filières déroulent le tapis rouge aux candidats, multipliant les contrats d’apprentissage et d’alternance. Objectif affiché : façonner des professionnels prêts à affronter la mutation rapide du marché de l’emploi en France.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En un an, l’industrie pharmaceutique a bondi de 28 % en matière de recrutements en alternance. Le numérique, lui, continue de voler la vedette, porté par la montée en puissance de la cybersécurité, du big data et des métiers du cloud. Les entreprises se disputent les diplômés issus de formations pointues : BTS MCO, licences pros, cursus axés relation client ou communication digitale, la palette est large.
Les jeunes fraîchement titulaires d’un bac trouvent une porte d’entrée directe dans ces secteurs en pleine effervescence. L’offre explose, y compris là où l’activité peinait à redécoller, dans des zones moins urbanisées. Résultat : les candidats disposent d’une visibilité et d’un choix d’opportunités jamais vus, accessibles sur les meilleures opportunités d’alternance du moment.
Cette ruée vers l’alternance s’accompagne d’une évolution des stratégies côté entreprise. Certaines misent sur des primes d’accueil, d’autres sur la mobilité interne pour fidéliser. Le marché se transforme à vue d’œil et l’apprentissage s’impose désormais comme un levier de compétitivité incontournable pour innover et garder une longueur d’avance.
Quels métiers recrutent vraiment à tour de bras ? Focus sur les filières qui ne connaissent pas la crise
L’alternance n’a jamais été aussi dynamique. Derrière cette vitalité, des filières s’imposent comme championnes du recrutement. Le numérique, d’abord, où la demande ne faiblit pas : développeurs web, spécialistes de la cybersécurité, experts du big data et de l’intelligence artificielle sont recherchés sans relâche. Les offres d’emploi se renouvellent à grande vitesse et les jeunes issus de ces formations trouvent très vite un poste.
L’industrie pharmaceutique ne ralentit pas. Les cabinets de conseil en ingénierie, eux aussi, continuent d’ouvrir grand leurs portes, souvent avec la perspective d’un CDI après l’alternance. Les métiers de la relation client et de la communication digitale tirent également leur épingle du jeu. Community managers, managers commerciaux opérationnels issus d’un BTS MCO, jeunes impliqués dans l’économie sociale et solidaire : la demande explose, portée par l’engagement et la volonté d’innover.
Quelques exemples concrets illustrent la diversité de ces métiers phares :
- Développeur web : moteur des projets de transformation numérique
- Ingénieur en cybersécurité : rempart face à la multiplication des attaques informatiques
- Community manager : garant de la présence et de la réputation digitale des entreprises
- Technicien en pharmacie : maillon clé dans la chaîne de soins et l’approvisionnement médical
Dans ces filières sous tension, chaque semaine voit émerger de nouvelles annonces. Les jeunes diplômés y trouvent des perspectives concrètes, épaulés par des entreprises prêtes à investir pour attirer la relève et s’adapter au rythme effréné du marché de l’emploi.
Des conseils concrets pour postuler dans les domaines les plus porteurs
Chercher un contrat d’apprentissage dans les secteurs qui recrutent massivement ne s’improvise pas. Chaque candidature doit être travaillée avec précision. Première étape : mettre en avant les compétences techniques acquises, que ce soit en BTS MCO, cybersécurité ou relation client. Les employeurs attendent des profils déjà opérationnels, capables de suivre le rythme des évolutions sectorielles et des technologies déployées.
Il faut miser sur un dossier solide. Un CV irréprochable, une lettre de motivation personnalisée, où le lien entre le parcours du candidat et les besoins de l’entreprise saute aux yeux. Dans le numérique ou le conseil en ingénierie, les candidats qui illustrent leur parcours par des projets concrets, stages, réalisations, expériences associatives, marquent nettement des points.
Pour élargir le champ des possibles, plusieurs leviers existent :
- Utiliser les réseaux sociaux professionnels comme LinkedIn, mais aussi les forums spécialisés et les pages entreprises, pour repérer les offres en avant-première
- Rejoindre des groupes liés à sa spécialité, échanger avec des professionnels du secteur et recueillir des retours sur les formations
- Se préparer à des entretiens exigeants, souvent axés sur la résolution de cas pratiques
Les organismes de formation et les services « relations entreprises » sont aussi des ressources précieuses pour obtenir conseils et contacts directs. Ce qui fait la différence, au final, c’est la qualité de la préparation et la façon dont le projet professionnel s’imbrique avec les attentes réelles des employeurs. Dans ce contexte ultra-concurrentiel, chaque détail compte, et le premier échange peut tout changer.
Quand la porte s’ouvre, l’alternant d’aujourd’hui façonne l’entreprise de demain. Qui saisira sa chance ?